42 hours in america (Part5)
Résumé des épisodes précédents: Notre héros patauge. Il est fatigué et n'a toujours pas trouvé d'indices pouvant le mener au mystérieux meurtrier du bus 3321 (oui parce que c'est le numéro du bus).
Episode du jour:
Un moment de panique me saisissait au départ lorsque je m’apercevais que dans leur grande ingéniosité mercantile, les bus Greyhound avait accordé quasiment deux fois plus de billets que de places disponibles dans le bus. Un deuxième bus avait dû être affrété en urgence histoire que tout le monde ait une place. Deux bonnes nouvelles pour moi heureusement: mes deux suspect étaient toujours avec moi (à croire que la providence m’aidait dans mon enquête) et l’heure de retard occasionnée me permettait un temps de réflexion supplémentaire.
Ce meurtre n’avait aucun sens. Pourquoi tuer un être sans défense? Pour quel mobile? Quelle sombre machination avait pu aboutir à pareille forfaiture?
Mes pensées s’embrouillaient. Mes deux suspects semblaient étrangement sereins, tel le grand steack en train de partager la vision de Spiderman 3 avec sa jeune voisine. Le stop suivant, à Kansas City (bizarrement située dans le Missouri et non dans le Kansas), à part un retard supplémentaire, ne m’apportait pas de lumière. J’avais beau retourner le problème dans tous les sens, quelque chose semblait m’échapper. Je sombrais dans une nuit tourmentée de cauchemars, craignant pour ma propre existence (après tout, qu’est-ce qui empêchait le meurtrier de recommencer?)
Le jour se levait, morne et froid, sur le Kansas. Déjà sous le soleil, ça ne devait pas être formidable, alors avec un ciel gris et terne et une enquête insoluble sur les bras, ça virait à la punition. Des champs, à perte de vue, tous plats, tous vides, des arrêts d’autoroute miteux, plein de jeunes bouseux en pick-up avec leurs chapeaux de cowboy. Je commençais à en avoir marre. Je sentais mauvais, je n’avais pas assez dormi et le temps filait beaucoup plus vite que ce foutu bus.
10h45. Le bus était censé arriver à cette heure. Avec le retard, j’avais encore une poignée de minutes. Je regardais une dernière fois les éléments du dossier. C’est alors que l’évidence m’apparu. Là était la solution. Elle était tellement simple et évidente que j’étais surpris de ne pas y avoir pensé plus tôt. Le meurtrier c’était…
42 hours in America est une fiction tirée de notre interminable voyage en bus aux USA.