Résumé des épisodes précédents: notre héros est un privé qui transporte une malette pour un ami parce que des fois, ça arrive. Manque de bol, le bus qui le transporte se retrouve être le lieu d'un crime.

Episode 3:

Malheureusement, le macchabée ressemblait furieusement à mon ami pas très grand. Un profond sentiment de dégoût et de regret s’emparait de moi. Je décidais sur le champ de mener ma petite enquête, ce qui me permettrait peut-être de retrouver son meurtrier. Avec un peu de chance (enfin surtout pour moi), sa route se poursuivrait dans la même direction que la mienne.

Le premier stop, à Columbus, me permettait d’affiner mes recherches. Deux suspects se dégageaient rapidement. Je les surnommait le petit nerveux et le grand steack. C’était les deux personnes assises le plus près du décédé.

Après un check rapide de leur bagage, je constatais avec satisfaction qu’ils se rendaient tous les deux aussi à Denver. Ce qui me laissait 31 heures pour confondre celui des deux qui avait lâchement assassiné mon semblable.

L’époque moderne était pourrie. Pour preuve, on voyait même une rediffusion de « Sauvés par le gong » à la télé. Je ruminais de sombres pensées alors que le bus repartait vers l’ouest. Au vu de l’état du corps, il semblait que ses friandises préférées avaient été empoisonnées. Mais pourquoi. Et comment l’assassin s’y était pris, en présence (même nocturne), d’une trentaine de témoins potentiels?

(A suivre)

42 hours in america est un feuilleton inspiré de notre voyage en bus à travers une bonne partie des USA

Après notre nuit dans la voiture, on s'est réveillé (bizarrement) un peu tôt. donc on est parti de bonne heure visiter le Black Canyon of the Gunnisson National Park, un nom un peu à rallonge pour un coin superbe méconnu de l'amérique. En gros un canyon déchiqueté de près de 600m de profondeur, avec de jolis vues plongeantes.  Et là, c'est gavage photographique.

Et deux trois panoramiques au passage:

(La dernière c'est une vue juste de l'autre côté, vers la plaine)

Ensuite on à cinglé vers le sud, de nouveau à travers de jolies montagnes:

Et puis là, c'est le drame. Le parc national de Mesa Verde, où on voulait aller voir le coucher de soleil, est fermé en fin d'après-midi aux non-campeurs, pour permettre des travaux sur la route d'approche.

Alors du coup on est parti dormir vers l'est, dans l'Utah, et là le bas-côté a quand même bien changé. On entre dans les déserts de l'est et les paysages lunaires. Cool.

Musique du jour: "Proud Mary" version Ike et Tina Turner (rolling on a river)

Résumé de l'épisode précédent: Notre héros doit convoyer une mallette, en bus, de Washington à Denver. Le bus prend du retard...

Passage à Baltimore. 45mn de retard. Puis la lente plongée dans la nuit américaine vers Pittsburgh. Je m’assoupissais un peu, ne pouvant pas lutter contre le temps.

1) Y'a pas un américain qui respecte les limitations. Ils sont tous 5 ou 10 Miles par heure au dessus (soit 10 à 15 km/h)

2)Les routes, peut mieux faire (mais le paysage est joli).

3)La Ford Mustang c'est quand même une très belle voiture.

On a donc traversé lundi le Colorado, vers l'ouest, en coupant à travers une bonne partie des rocheuses. On peut pas dire que la route ait été difficile, comme le montrent les photos suivantes prises de la voiture.

Alors d'abord on traverse les montagnes, on passe à proximité de Vail et d'Aspen.

Ensuite l'autoroute (l'interstate 70) rejoint le lit de la Colorado River histoire de partager pendant 80km un joli petit canyon ensemble (pour info la rivière un peu plus loin elle va former le Grand Canyon)

Ensuite on a un orage histoire de faire un joli double arc-en ciel.

Et pis comme c'est le Colorado ça dure pas et après on a des jolis ciels.

Et pis après c'est le soir qui tombe donc on va se poser pour aller dormir dans la voiture.

Musique du jour: "The journey to the west" de Joe Hisaishi

Pour ceux qui ont suivi, mes t-shirts sont arrivés, je les possède désormais, ils sont miens, mes préciiiieux, mes préciiieux, mes préciiiieux (borborygmes divers)...

Une nouvelle et très jolie bannière est arrivée. Un grand merci à grand K, une fille qu'elle est bien avec tous ses doigts et ses bras mous. Accessoirement elle fait aussi graphiste concepteur multimédia, histoire de gagner un peu sa vie. Et euh chez elle c'est là: www.grandk.net

  Allez on repart aujourd'hui vers l'ouest du Colorado, tout seuls comme des grands. Musique du jour: "Here we go again" de Buckshot Lefonque.

Message personnel pour Brooke & Chris: Thank you so much for that week-end, see you soon in France.

  Allez quelques photos de notre excursion de samedi avec Brooke et Chris qui nous ont gentiment hébergé pour le WE. On est allé au Rocky Mountain National Park (Parc national des Rocheuses) et même que c'était trop bô, d'autant plus qu'on a eu super beau temps. La route culmine à 3700m, ça doit être le point le plus haut où j'ai jamais été.

Allez ensuite quelques panoramas du coin

Et pour finir une vrai photo de Manu et moi (collector!) pour montrer que vraiment on souffre.

Ah oui au fait, faut imaginer le parc, à la nuit tombante, avec les cerfs qui commencent à s'appeler les uns les autres avec des voix bizarrement super aigües. Assez rapidement, ça devient flippant.

42 hours in America est une petite nouvelle inspirée par notre traversée d'une partie des Etats-Unis en bus.

          La nuit sentait mauvais…Le genre qui débute par un franc sourire et qui se termine dans un rictus mortel. Je devais convoyer une mallette de Washington, DC, à Denver, Colorado, et le meilleur moyen de faire ça inaperçu, c’était de traverser l’Amérique profonde en bus, la mallette toujours à portée de vue.

En temps normal, mon boulot de détective ne m’astreint pas à ce genre de convoyage. Mais je payais ainsi une dette à un ami, et me faisait un peu de blé au passage.

Les gens du bus semblaient tout ce qu’il y a de plus commun, ce qui était après tout ce que je recherchais. Un seul d’entre eux semblait me ressembler un peu. Tassé, vouté, il semblait presque trop petit pour son siège. Je peux pas dire que j’étais trop serré non plus. Pour une fois ma petite taille me servait. Par la fenêtre j’observais le lent arrivage des gens en partance pour Chicago, Miami, Montréal où Dallas.

Déjà 20mn de retard au départ. La nuit décidément commençait bien. Pour ne rien arranger, on se tapait quelques accidents autour de DC. Après 40 mn de trajet le premier stop arrivait déjà. Silver Springs. Et on perdait encore 20mn à faire monter une famille russe immigrée avec tellement de bagages qu’ils avaient pas pu tous les amener avec eux. 40mn de retard, et 40mn de transit prévu à Pittsburgh. Il fallait espérer que le chauffeur allait rattraper du temps sur l’horaire.

Il faut savoir une chose. Les Greyhound ne rattrapent JAMAIS leur temps de retard.

(A suivre...)