L’Abel Tasman NP étant situé au nord de l’île sud, je me suis tourné ensuite vers l’ouest, histoire de rejoindre la côte, qu’on avait déjà parcourue avec Manu.

C’est pas vraiment grave, vu qu’autour de Punakaiki se trouve ma route préférée de Nouvelle-Zélande, là où la Paparoa Range vient se crasher dans la mer avec sa végétation tropicale, et où un mince ruban d’asphalte subsiste, tournoyant entre la montagne et la mer.

Comme précédemment, j’ai essayé des ballades qu’on avait pas encore fait, ce qui m’a amené entre autres à la plage au bout du Truman Track, avec une formation rocheuse sympa, puis ensuite et surtout le long de la Pororari River, dans sa vallée rocheuse des plus agréable.

Et le soir le soleil s’est couché au bord de la plage où je m’étais posé.

Le lendemain, après une petite ballade au Point Elizabeth Walkway (peu intéressant), sous un ciel gris, j’ai bifurqué en direction de l’intérieur de l’île histoire d’aller voir le Lake Brunner. Et à peu de distance je me suis posé cette fois au bord d’une voie ferrée.

Et le soleil n’a pas changé ses habitudes, sous un ciel bien dégagé.

Musique du jour: « The Rocks and the Water » de Mark Knopfler et Alan Clark (sur la B.O de « Local Hero », un bien doux instrumental)

Après mon orgie montagneuse du Nelson Lakes NP, j’ai décidé de changer un peu de décor. Ca tombe bien, en Nouvelle-Zélande, il suffit généralement de parcourir 100 bornes pour se retrouver dans un environnement complètement différent.

J’ai d’abord fait escale dans la ville de Nelson, réputée ville des artisans, qui est sympa, sans plus. A noter un petit jardin japonais, qu’en tant que fan de jardins japonais, je ne pouvais décemment pas laisser passer. Le jardin est à l’image de la ville (sympa, sans plus).

En même temps depuis que j’ai vu les authentiques de Kyoto, je suis un peu blasé des autres (comment ça j’me la pète?). Vivement que j’y retourne…

En fait surtout le principal point d’attraction de la région c’est l’Abel Tasman National Park, où je suis allé ensuite.

C’est un parc en bord de mer, avec plein de plages superbes, où l’on peut randonner et faire du kayak, jusque dans des petites criques isolées, avec une mer verte ou bleue suivant la météo.

Enfin bon c’est beau.

C’est beau, mais c’est plus grand que je pensais. Et quand je suis revenu après neuf heures de rando (même si c’est globalement plat), j’étais grave fatigué et j’avais le pied gauche à moitié mort.

Dieu merci les jours suivants y’avait pas de rando de plus de 2h de prévu. Parce que j’ai mis plus d’une semaine à m’en remettre.

Et le soir le soleil c’est couché (à deux doigts du parc, où je m’étais mis pour dormir).

Et la nuit, sans lune, et dans ce coin isolé, avec pas une lumière, et sous un ciel vierge de tout nuage, sont apparues des centaines et des milliers d’étoiles comme rarement j’en ai vu, scintillant comme autant de soleils lointains (d’ailleurs ne serait-ce pas des soleils lointains?), et formant autant de constellations inconnues, attendu qu’ici c’est l’hémisphère sud et que donc la carte du ciel est différente. Y’a pas de photos, mais c’est clairement un des très beaux moments que j’ai vécu ici.

Musique du jour: « Les plages » de Jean-Louis Aubert (en version live, si possible).

Bon ça y est je suis arrivé à Auckland depuis hier. Je devrais poser Raoul jeudi matin au Backpackers Car Market (y'avait pas de place avant)(et après c'est à la grâce de Dieu). Mais ça signifie surtout que je vais avoir 10 jours pour rattraper mon retard.

Donc attendez-vous à plein de photos.

Ca commence tout de suite.

Bon, petit bonus de nouvel an, le détail de mon périple dans le Nelson Lakes National Park. C'est à partir de ce moment là que j'ai eu deux semaines et demi absolument superbes, avec beau temps, jolis coins et tutti quanti. Attention ça envoie du lourd...

Après avoir repiqué dans le centre, j ‘ai donc filé jusqu’au Nelson Lakes National Park, où on était passés en coup de vent avec Manu. Cette fois-ci je me suis arrêté un peu plus de deux jours, et je l’ai pas regretté. Histoire de commencer tranquillou, je suis passé au lac Rotoroa (celui là) histoire de marcher un peu du long dans la forêt jusqu’à (incroyable) une cascade.

(le petit nom du truc c’est la Braeburn Track)

Mais comme c’était pas le truc qui m’intéressait le plus j’ai rapidement filé jusqu’au lac Rotoiti (le « petit lac » en maori, par opposition au Rotoroa, le « long lac »), celui-là: Je me suis posé sur un des parkings des hauteurs, avec une vue pas mal. Avant que la nuit ne vienne , j’ai découvert la forêt du coin, dont je suis tombé positivement amoureux: pour une fois c’est pas une forêt humide, mais ici subalpine, et quand le soleil descendant traverse les ramures avec une lumière de fin du jour, c’est bô.

Tiens juste à côté du parking y’a aussi un point de vue sympa sur la forêt en question, mais qui sert aussi de point de vue général sur tout le coin avec un panorama pas loin des 360°.

(et oui c’est bien une vue à 360°, le petit truc tout fin)

Et le soir le soleil s’est couché. Et la pleine lune, elle faisait pas semblant.

Le lendemain, je suis allé randonner sur la Robert Ridge Range. J’avais prévu de faire un chemin pas trop long, au-dessus du lac, et pis vu que les temps de rando en Nouvelle-Zélande sont calculés visiblement par des petits vieux arthritiques, j’ai vu que j’allais beaucoup plus vite que prévu et j’ai donc décidé de faire la longue rando, toute la crête, et retour par la Speargrass Valley, et ainsi d’ailleurs par la forêt précitée si belle. Donc de la crête y’avait des jolies vues sur les vallées environnantes, sur les montagnes de l’autre côté, et sur la crête bien évidemment, avec quelques traversées de névé pour faire bien.

Peu après je suis arrivée à la bifurcation, avec une jolie vue cette fois sur la descente dans la Speargrass Valley et encore une petite mare de montagne.

Le début de la descente à cela d’amusant qu’on oscille en permanence entre un gigantesque pierrier et une espèce de végétation rase (le fameux speargrass) absolument infernale à traverser.

Heureusement peu de temps après on rejoint la forêt et bon je vais pas y revenir, mais plus de deux heures de rando dedans c’est que du bonheur.

Et à la fin de la journée, après 7h30, j’étais un peu fatigué.

Le lendemain, néanmoins, j’ai crapahuté cette fois sur la chaîne d’en face, la St Arnaud Range, et là non plus j’ai pas eu à le regretter.

Et là aussi y’avait des vues sur les plaines en face, et sur les montagnes de l'autre côté.

Et c’était cool…

Et ensuite, repu, j’ai rejoint la ville de Nelson, et le soleil s’est couché au bord de la route.

Musique du jour: "Up in the sky", d'Oasis

Par ailleurs, que les voies de la bonte merveilleuse soient sur vous et que des anges tout nus parcourent votre maison en lancant des parterres de fleurs multicolores aux parfums enchanteurs.

Ici la biere est bonne.

Et maintenant, musique!

C'est l'histouare de la viiiiiiiiiiiiiiiiiie.....(Roi Lion power)

Il n'est pas encore 13h en France, mais c'est deja 2008 ici. Bonne annee a vous tous donc, parents, amis, collegues, compagnons de route ou de voyage(s), ou simples internautes egares dans la toile. Puissiez vous reussir vos projets, accomplir vos reves, avoir la liberte de vivre sans avoir de regrets sur vos choix, et profiter de chacune des secondes de votre existence.

Puissiez vous etre vivants, heureux et lucides.

Allez avant de quitter Wellington, une dernière salve de photos...

Donc ce matin là, après que Dieu m’ait parlé, j’ai pris la route et plus précisément celle de la Lewis Pass, une des trois routes traversant les Alpes du Sud. La route suivait là aussi une vallée pas désagréable avec des montagnes toujours un peu jaunes, et des rivières toujours un peu bleues.

L’inconvénient de l’île sud, c’est que souvent quand il fait beau d’un côté, il fait vachement moins beau de l’autre. Et donc arrivé à la Lewis Pass proprement dite il faisait déjà un peu plus gris. Ce qui ne m’a pas empêché de me balader un peu jusqu’à la Cannibal Gorge, avec un swing bridge qui craint un peu la neige.

De l’autre côté de la Lewis Pass la route redescend doucement, croisant au passage un certain nombre de cascades, en hauteur (ici des cascades sans nom, un truc plutôt surprenant en Nouvelle-Zélande), ou en largeur, (ici les Maruia Falls).

Et avant d‘atteindre la côte, j’ai bifurqué à droite pour remonter sur le Nelson Lakes National Park.

Et le soleil s’est couché. (Derrière la montagne)

Musique du jour: « Cascade » de Jean-Louis Aubert

Joyeux noël les gens!!! Paix et félicité sur vous. Ici on a raté le noël blanc...d'une vingtaine de degrés à peu près...

Retour au présent. J’ai fait expertiser les dégâts de la surchauffe chez Raoul. En gros c’était une panne de la pompe à eau. Le problème quand ça arrive c’est que ça détruit un peu tout dans le moteur. Donc j’ai droit à un montant pharaonique de réparations. Au point que j’ai envisagé de laisser Raoul là et de finir sans lui. Mais si j’arrive à le revendre dans deux semaines, j’économise deux semaines d’hébergement, et je devrais à priori pouvoir gagner un peu plus de cette façon qu’en le laissant ici à Wellington. Donc je vais faire faire les réparations. Mais je prends cher au point de vue budget. Donc comme ça arrive parfois en fin d’année, faut bien faire un bilan et prendre des décisions.

En conséquence de récents évènements, j’ai décidé de prendre un peu plus de temps pour envoyer mes messages, et notamment pour arriver à celui-ci, qui explique mon état d’esprit actuel.

Après Christchurch, j’étais un peu déprimé. Je venais de lâcher Manu, après deux mois et demi de collaboration fructueuse, Raoul venait encore de coûter de l’argent, et une ou deux nouvelles financières en provenance de France me laissaient pas augurer d’une fin de voyage aussi confortable que prévu.

Donc j’ai quitté la ville en fin d’après-midi, en pleine heure de sortie des bureaux, pas vraiment joisse. Je me suis posé sur une plage à Amberley, à peine à 40 bornes au nord.

Le lendemain, Dieu m’a parlé. En gros il m’a réveillé à 5h30 du mat’ (ce qui ne m’était plus arrivé, sans réveil, depuis une petite éternité), il m’a fait jeté un œil dehors (ce que d’habitude je fais pas: je grogne et je me rendors), et là il m’a montré un lever de soleil extraordinaire et il m’a dit un truc du genre « Ca suffit tes conneries tu vis un voyage de rêve arrêtes un peu de chouiner et profites-en plutôt ».

(Et encore les photos rendent moins bien que la réalité) (Sur la dernière c’est la voiture des deux danois qui s’étaient posés pas loin)

Dieu avait raison (ça lui arrive), et oui, j’avais une chance de la mort de faire ce voyage et que même si j’étais obligé de rentrer le lendemain pour des raisons x ou y, ça aurait déjà été fantastique. Et je me suis mis à en profiter plus…

Musique de ce matin là: (j’avais l’embarras du choix) « My own sun » de Darkel

Et pour le plaisir, l’album « Sunrise over sea » du John Butler Trio, un groupe fantastique.