C’est l’heure du VuLuWi!!!

Allez un petit point sur mon activité culturelle de ces deux trois dernières semaines.

-Vu: Les deux premières saisons d’ « Engrenages » une série française policière tellement remarquable et bien ciselée que même la vénérable BBC en a acheté les droits pour la diffuser sur son sol (évènement rarissime)(sous le titre de « Spiral »). Merci Canal+ pour la prod…

Vu aussi la première saison de Skins, une série de la BBC cette fois, sur le quotidien d’une bande de jeunes anglais. C’est bon, plein d’humour et typiquement anglais (jamais des américains auraient pu faire un truc comme ça). En fait ça aurait pu être seulement bon, mais ça devient franchement grand sur le dernier épisode, avec un cliffhanger de la mort kitu et une fin musicale fantastique.

Vu enfin côté films de l’indépendant américain: Into the wild de Sean Penn, à déconseiller à mon avis aux dépressifs (même si remarquable et qui m’a rappelé deux trois trucs sur le voyage) et My Blueberry Nights, de Wong-Kar Waï, qui ressemble quand même bien à un In the mood for love, mais à New-York. Donc c’est intéressant sur un plan de la lumière, et du rythme, mais pas vraiment révolutionnaire.

Ah oui et puis aussi Chevalier, de jesaispukimaisons’entape, un gentil divertissement, amusant surtout pour la petite séquence post-générique de fin.

Dans un autre registre, j'ai fait un tour à l'expo "Keith Haring" au Musée d'Art Contemporain (de Lyon), assez gigantesque...

-Lu: j’ai repris du basique avec deux Desproges: le Manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis (pas son meilleur, et de loin), et Des femmes qui tombent, un roman où l’on retrouve bien sa plume, mais qui part un peu en vrac sur la fin.

Et pis comme je l’avais jamais lu et que je suis de nouveau dans une période « classiques », l’Alchimiste de Paulo Coelho, conte philosophique joliment mis en forme, mais avec un message globalement peu novateur (écoute la nature, crois en ta chance etc…).

Enfin et encore une remarquable découverte chez Phil et Elodie: le manga "Le sommet des dieux" de Taniguchi (connu pour le multi-acclamé "Quartier Lointain") et Yumemakura. Une sublime histoire qui suit les pas d'un journaliste à la recherche d'un explorateur du Népal. Grandiose.

-Wi: Tout d’abord quelques trucs au festival « Musilac », un festival qu’il est bien et où j’avais pris un pass trois jours l’été dernier. Cette année je me suis contenté d’une journée, parce que bon la prog des deux premiers jours me correspondait moins. J’ai eu donc le bonheur d’entendre la fin du concert d’Empyr en arrivant (du bruit), puis KT Tunstall, pas mal mais handicapée par un placement en milieu d’après-midi peu propice à l’enflammade du public. A noter une jolie version du sur-entendu « Black horse and the cherry tree »(la chanson-woohoo de la pub Alice), débutée seule à la sèche avec un sampler. Ensuite c’était The Editors, avec un chanteur à la voix résolument pas classique, et un ensemble basse-batterie bien lourd comme il faut. Seul soucis, c’est une peu répétitif et au bout d’une heure de concert on est content de voir arriver deux papys du rock français: HF Thiéfaine et Paul Personne, qui nous sortent un set convenu et pas emballant (en même temps c’est pas comme si j’avais une passion pour eux à la base).

Ca s’anime franchement avec l’arrivée sur scène des Têtes Raides qui justifient tout le bien que j’avais pu entendre sur leurs prestations scéniques, et ce malgré l’arrivée concomitante d’une pluie franchement désagréable. C’est bon et ça bouge bien.

Par contre avec les Wombats juste après ça retombe. Un groupe comme le rock anglais en sort 15 par an, et qui je l’espère ira pas beaucoup plus loin, tant c’est convenu et classique. Seule leur entrée en scène (un a capella à trois voix plutôt amusant) vaut le détour.

Bon et puis la raison principale de ma venue est arrivée sur scène. Le John Butler Trio. Le concert qui rend heureux, même sans substances illicites (et même quand c’est la 5^ème fois qu’on les voit en live). Une maîtrise remarquable des instruments (guitare basse -contrebasse- batterie, et des fois un peu d’orgue Hammond), des morceaux qui font remuer du fondement, et surtout une énergie et un plaisir de jouer communicatifs. Du bonheur…

Passer après n’était pas évident, et c’est Catherine Ringer qui s’y est collée. Le décor est posé, dès la fin du premier titre « Comme vous le savez, Fred est mort, mais on a quand même décidé de poursuivre les concerts, alors nous voilà ». Ca met un peu de temps à décoller, mais la dame est rodée, et quand elle commence à attaquer les vieux tubes des Rita, ça le fait bien.

Pour clore le festival, on a eu droit au Zebramix, qui consiste surtout en live à faire des titres de rap sur des samples célèbres. Ca va 5mn, mais ça lasse. Mieux vaut préférer les performances de DJ Zebra en radio…

Et pis hier soir, le concert de Massive Attack aux nuits de Fourvière. Un moment bien agréable, avec surtout une réalisation scénique au poil (en même temps faut pas aller voir Massive Attack pour pogoter, d’ailleurs la fosse s’est remplie en dernier). Angel, c’est quand même un morceau ultime…

Allez, à plus pour de nouvelles aventures….