Allez avant un récit de mes pérégrinations solitaires, une autre galerie de fleurs et de plantes, cette fois aux Christchurch Botanic Gardens
Musique d’accompagnement: « Flowers in the window » de Travis
Confusion temporelle... A force d'avoir du retard, j'ai été obligé de revenir dans le présent pour mes aventures rocambolesques avec Raoul et sa santé défaillante. Retour donc dans le passé (Mc Fly?): on vient de nager avec les dauphins à Kaikoura, et on s'apprête à rejoindre Christchurch (avec Manu).
Après Kaikoura et ses dauphins, on a donc cinglé au sud vers Christchurch. Comme on avait encore un jour devant nous, on a dépassé (à peine) la ville pour pousser sur la péninsule de Banks, excroissance terrestre pleine de collines (un peu nuageuses)
et au bout de laquelle se trouve la petite ville d’Akaroa, autoproclamée ville d’ascendance française de la Nouvelle-Zélande (enfin bon une ville française avec un fish&chips, hein…). La ville est clairement sympa même sans les références en français (en fait c’est un point où ont accosté des colons français avant de se faire bouter dehors par les anglais, légalement dans leurs droit, deux ans plus tard-à peu de choses près, l’île sud aurait pu être une colonie française).
Bon en plus y’a un ou deux panneaux en français histoire de rigoler 
(la deuxième c’est là où si t’as perdu ta voiture, ils te la repèrent). Ca vaut pas ceux qu’on avait vu y’a deux ans au Japon mais c’est cool quand même.
Le lendemain on a rejoint (enfin) Christchurch par le chemin des crêtes. 
Christchurch est la ville (assumée comme telle) au style le plus anglais de Nouvelle-Zélande. Y’a pleins de pelouses vertes comme tout avec une belle rivière qui coule au milieu et des japonais qui se font trimbaler en barque dessus. Bizarrement, j’ai quasiment pas de photos de la ville et notamment de sa place principale (le parvis de la cathédrale), toujours animée. Y’a aussi dans la ville une ou deux galeries sympas (dont une où le vernissage était le lendemain et où j’ai pu croiser une authentique artiste contemporaine en train d’afficher ses œuvres-ce qui je dois reconnaître est surprenant et réjouissant: les artistes contemporains sont aussi humains) et un ou deux musées du même acabit (surtout la Christchurch Art Gallery, à l’architecture ultra-classe). 
En gros c’est pas mal (mais ça vaut pas Dunedin non plus, malgré un temps superbe).
Et le soir le coleil s’est couché (à Akaroa)
Musique du jour (facile): « Un jour en France » de Noir Désir
Et c’est à partir de là que Manu et moi on a commencé à voyager chacun de son côté…
6h d’attente… Punaise c’est long. Je suis allé pisser trois fois dans les quatre premières. Je suis plus stressé qu’a un premier rendez-vous. Allez Raoul tiens encore un peu… 23h…Je décide d’aller me poster à proximité de l’enregistrement, et si possible de m’enregistrer carrément. Encore raté, ça fera un démarrage de plus. Mais je commence à retrouver un demi-optimiste. Malgré le témoin encore bien allumé, Raoul démarre bien, et les températures fraîches de la nuit (rendez-vous compte, il doit faire 12 au mieux!) permettront de lutter contre une éventuelle surchauffe, qui m’atteint par contre beaucoup plus. J’ai déjà essayé de compenser un peu plus tôt mes angoisses à l’aide d’un bon fish&chips suivant le principe fallacieux qui veut que se remplir l’estomac permette de se vider la tête (ça marche qu’avec le chocolat où encore le Ben&Jerry’s, quoique dans ma situation je suis pas sûr que ça ferait plus d’effet). J’ai ensuite essayé de gérer ça en potassant des forums inutiles sur la connexion internet du coin, mais le résultat s’est pas avéré beaucoup plus satisfaisant. Devant mon incapacité à dormir, c’est donc séance de ciné dans Raoul, avec un des films que j’ai récupéré à Manu avant son départ. 00h30, enfin le check-in. Ca veut dire qu’on a le droit d’avancer de 200m avant un nouvel arrêt pour attendre l’embarquement. Raoul tient 200m… 01h15. L’embarquement cette fois…Raoul est posé dans le bateau et moi sur une des banquettes du bar. Je suis passé… Aujourd’hui à Wellington, après avoir dormi deux heures de plus ce matin sur un parking, la pression se relâche tranquillement. Demain, la douloureuse…
Samedi 22 décembre… Je rentre sur l’île nord. Je viens de passer dix jours avec Stan, que j’ai posé ce matin à l’aéroport de Christchurch . La journée se passe tranquillement. Le temps est superbe, et c’est par étapes courtes que je remonte les 350 bornes jusqu’à Picton, point de départ du ferry qui doit me ramener à Wellington. J’ai bien fait de m’y prendre tôt. Les deux ferrys réguliers étaient déjà pleins mi-novembre, et les deux extras, dont le mien, qui doit partir à 2h du mat’ se sont remplis vite aussi. J’ai prévu de m’acheter un truc à manger pour ce soir au supermarché que j’ai repéré à Blenheim, 25 kilomètres avant Picton, puis de me poser ensuite au café internet à quelques rues de l’embarcadère, histoire d’envoyer mes derniers mails, avant la longue attente et la courte nuit jusqu’au départ. Lever prévu à 1h moins 5, juste avant l’embarquement. Le temps a été clément avec moi. J’ai pu faire des supers rando, l’île sud est vraiment magnifique, et même si je suis en retard dans mon blog je devrais en faire rêver plus d’un sous peu. Raoul a super bien roulé ces temps derniers. J’en serais presque optimiste. Je dois de toutes manières le poser au garage à Wellington pour lui faire passer son « Warrant of Fitness », certificat obligatoire avant la vente d’un véhicule. J’ai un peu peur qu’on me demande de changer les plaquettes de freins avant de l’obtenir, mais bon, on verra… 15 kilomètres avant Blenheim, il y a la dernière chaîne de montagnes, enfin à l’échelle du pays, quelques hautes collines résiduelles, arides et désolées, exhalant une herbe jaunie dont mêmes les moutons ne semblent pas vouloir. En haut d’une côte, mon voyant de batterie s’allume soudain. Un allumage franc, ferme et définitif. Pas le genre va-et-vient plus ou moins brillant qu’on a eu lorsque l’alternateur vidait un peu trop vite la batterie. Non. Là c’est direct, la batterie a un problème, là, tout de suite, en haut de cette côte. Bordel. Première étape, commencer par rallier Blenheim. Question suivante, si j’arrête le moteur, Raoul repartira-t-il? Bloqué à 25 bornes du ferry, avec le ticket déjà réservé, non remboursable si tard et impossible à changer pour les jours suivants, et les nuits à l’auberge de jeunesse de Wellington prévues après… Je roule plus lentement, les yeux la moitié du temps rivés sur ce putain de voyant, c’est pas possible, pas aujourd’hui, Murphy et sa loi peuvent pas me faire ça. Arrêt à Blenheim, sur le parking du supermarché. C’est une zone automobile, y’a peut-être une chance de trouver un garage pas encore trop fermé, alors qu’à Picton ce sera beaucoup plus compliqué. Mais un samedi après-midi, week-end de noël, à 17h15, c’est mort. La série continue. En arrêtant Raoul, j’entends des bruits bizarres dans le moteur. C’est l’eau du radiateur qui bout. J’aurais probablement du voir que le témoin de température grimpait, mais il est à l’autre bout du tableau de bord par rapport au témoin de batterie et c’était vraiment pas là que je regardais ces temps derniers. Je soulève le siège passager pour accéder au moteur. Le radiateur est sous pression, c’est net, et une partie du liquide a d’ores et déjà coulé sous Raoul. C’est pas gagné. Par chance, le magasin Repco, celui des pièces détachées, est de l’autre côté du parking. Il ferme à 17h30... « Bonjour, vous allez peut-être me sauver la vie… » Le jeune caissier écoute mon problème d’un air attentif, essaye de clarifier mes explications en anglais modéré. Le patron surgit. Il écoute également, me demande un ou deux détails, puis m’emmène dans les rayons. Pour lui, c’est une fuite du radiateur. Ca ne m’explique pas le problème du témoin de batterie, mais je suppose qu’un peu de liquide a dû atteindre celle-ci et déclencher l’alarme. Enfin je l’espère… Il me vend un produit prévu pour colmater les trous dans le radiateur. A mettre dans le liquide chaud (ça il est chaud y’a pas de problème), puis rouler un peu pour qu’il se distribue dans tout le circuit, après avoir bien sûr refait le plein en eau. Du coup je passerais pas au supermarché. Raoul repart (ouf). Un stop à la station essence pour remplir le radiateur, puis la route jusqu’à Picton. Dieu merci, il n’y a pas de côtes. 60 à l’heure tout le long, à surveiller cette fois le témoin de température, une oreille pour écouter tout bruit suspect (et quand on écoute attentivement, une voiture fait toujours un tas de bruits suspects), en faisant attention à tous les véhicules qui me doublent sur cette route limitée à 100. Le témoin de température est élevé, mais il ne monte pas. Il ne descend pas non plus. Je ne sais pas si c’est bon signe. Picton enfin, après 25km interminables. Problème, je vais avoir 6h à attendre ici. Où est-ce que je me gare? Je tente le parking vers les ferrys. Raté. 60mn maximum. Ce sera donc la ville, plus précisément un parking 4h qui devrait me permettre de trouver un petit coin pour manger pas loin, et de me rapprocher du départ. J’irais me poser si possible dans la file d’attente directement ensuite. En espérant pouvoir grimper dans le bateau… Je suis hypertendu, mes muscles sont noués. Ca va être super simple d’arriver à dormir avant le départ…
Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont souhaité mon anniversaire, y’aura distribution de bisous à l’occaz. Par ailleurs pour ce qui est du cadeau, il a trouvé sa place dans Raoul et bientôt sur mon dos (c’est juste que là il fait grand soleil et 25° à l’ombre). Des photos sous peu.
Bilubilubilubilubilubliubilbulbiublibulbiubliublibubli…Le panda s’est envolé…je répète, le panda s’est envolé. Il ne chantera plus cocodi, cocoda, il ne chantera plus cocodi, cocoda…L’hirondelle remonte au nord… je répète, l’hirondelle remonte au nord….bilubilubilubilublibulbubliiubibubilbuiilublibu…
Y'a pas trop de temps ces jours derniers, mais y'en a un peu aujourd'hui...Donc on poursuit.
En se baladant par les terres intérieures, on a réussi à éviter Christchurch et son agglomération, pour rejoindre un peu plus au nord la ville de Kaikoura, connue (elle aussi) pour être un centre de rencontre de créatures marines, en l’occurrence, les baleines, les dauphins et les phoques. Accessoirement, la ville est à proximité (elle aussi) de montagnes et elle offre (elle aussi) de multiples petites criques qui offrent des ballades côtières agréables, avec des vues bien.
Sur la côte justement on a rencontré des phoques en train de dorer au soleil,
plein d’oiseaux, 
et même un pingouin (encore un!) au fond d’une grotte. Le chemin de bord de mer était en lui-même pas mal.
Et pis mine de rien on s’est couchés tôt parce qu’on avait un rendez-vous le lendemain matin.
Le lendemain, donc, on était prêts à 5h30 du mat’,
et on est partis voir ces bébêtes là (au total y'en avait 200 autour du bateau):
Là c’est les photos qu’on a fait après, parce qu’avant on a nagé pendant 45mn avec eux, dans une eau à 14°, mais on étaient équipés comme des nageurs antarctiques et franchement, on aurait eu froid qu’on l’aurait pas senti. C’est le genre d’expérience qui réchauffe. Et quand je dis nager, c'est que s'ils étaient pas aussi rapides les bestiaux, en tendant le bras on les touchait.
Après, on était un peu contents. 
Et on a repris la route, cette fois pour la grande ville de Christchurch.
Musique du jour: « Island of Wonder » de Nelly Furtado
Je sais, je sais, les messages arrivent pas très vite ces derniers temps. C'est juste que depuis l'arrivée de Stan en Nouvelle-Zélande (et des déluges qui ont suivi), on a de nouveau un gros gros rythme de déplacement qui facilite pas l'envoi des photos. Mais comme promis y'aura rattrapage accéléré à partir du 6-7 janvier. D'ici là, patience, profitez des trucs de saison, genre noël tout ça, je vous assure ça vaut le coup aussi...
Allez retour sur nos aventures de y'a un mois passé... L’avantage de la région du Mont Cook, c’est que y’a plein de lacs dans le coin tout près à offrir des vues intéressantes sur le monsieur. Après le lac Pukaki, on est allé dormir à deux pas du lac Tekapo, un peu plus au nord, connu entre autres pour l’église du bon berger, posée sur la rive avec une vue imprenable sur le massif. Comme il faisait beau le lendemain matin, on a quand même pris la vue. Et après on a fait souffrir un peu Raoul sur une des rares routes qui s’enfoncent profondément dans les vallées du centre, une de ces routes non goudronnées interminables, qu’on rencontre si souvent dans l’île du sud. Et puis on a repris le chemin vers la civilisation, le long de montagnes bien jaunes Et le soir le soleil s’est couché. Musique du jour: "Roads" de Portishead
Au bord du lac, y’avait l’homme et la bête. 
Mais si on a fait souffrir Raoul, c’est parce qu’au bout de la vallée d’Erewhon, il y a à la fois le lieu de tournage du gouffre de Helm (présenté ici par notre charmante hôtesse)
, et (beaucoup plus reconnaissable, le superbe lieu de tournage de la cité d’Edoras, capitale des rohirrims, pour ceux qui connaissent un peu Tolkien. C’est beau, et c’est bonheur.
, jusqu‘aux routes intérieures de la province du Canterbury. 
Bienvenue dans ce monde à Adélie Cordier, petite cousine de moi. Joie bonheur et félicité.
J'en saute encore de partout...
Faudra encore qu'elle attende un peu pour que je me penche sur son berceau, mais son patrimoine génétique laisse déjà augurer de remarquables dons...
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